Durant l’été 1822, l’empereur François nomma son petit-fils caporal : l’enfant en tira une très grande fierté et, lors du repas familial qui suivit, il apparut en uniforme, prenant place tout au bout de la table, pour laisser la place aux généraux présents. Fin 1826, il prit la décision de devenir officier et il reçut une formation à cet effet. Cette décision est peut-être liée au fait qu’il ait eu libre accès à la bibliothèque impériale, où au sortir de l'adolescence il dévora le Mémorial et autres ouvrages récemment parus au sujet de son père. Le
, son grand-père le nomma capitaine dans son régiment de chasseurs tyroliens. Pour le récompenser, Marie-Louise lui donna le sabre des Pyramides. À la fin du mois de juin 1829, Franz prit part, régulièrement, aux manœuvres de son bataillon, à Mauer. Il fut nommé chef de bataillon au régiment Lamezan-Salins (no 54), au début du mois de juillet 1830. Le
, il prend son service au régiment d’infanterie hongroise no 60 (colonel Gyulai, puis colonel Wasa).
En juillet 1830, on cria « Vive Napoléon II » dans les rues de Paris.
En Belgique, les Belges, début novembre 1830, érigeaient leur pays en royaume. On évoqua la candidature du duc de Reichstadt. Mais l’idée allait à l’encontre de la recommandation que Napoléon lui avait faite, de ne jamais oublier qu’il était né prince français.
Fin novembre 1830, le même vent de contestation atteignit la Pologne. Un ancien de la Grande Armée, le général Chlopicki de Necznia, prit le pouvoir, et on cria « Vive Napoléon, roi de Pologne » à Varsovie. L’idée d’aller se mettre au service de ce peuple qui avait fait preuve d’attachement à son père put plaire au fils. Mais elle ne fit pas son chemin, malgré une campagne menée jusque dans le salon de Metternich.
Une remarque de Friedrich von Gentz révèle l’état d’esprit qui régnait à cette époque au sujet du duc de Reichstadt : « Le petit Napoléon est un objet de désordre et de peur pour la plupart des cabinets européens. Il faut avoir entendu les conversations des dernières années, pour savoir jusqu’à quel point le nom de cet enfant énervait et effrayait même les ministres les plus habiles et être au courant de tout ce qu’ils inventaient et proposaient pour au moins faire oublier son existence. »
Le duc de Reichstadt sur son lit de mort dans le palais impérial de Schönbrunn dans la même chambre qu'avait occupée son père triomphant après Wagram et Austerlitz, par Johann Nepomuk Ender.
Dès le début de l'année 1832, alors qu'il reprenait son service militaire, son état se dégrada (nombreuses congestions pulmonaires, pneumonie le clouant au lit), les médecins — son médecin personnel le docteur Malfatti, les docteurs Raiman et Vichrer, Vivenot et Turcken appelés pour le suppléer lorsque l'affection s'aggrave — le soignant à tort pour son foie (par incompétence ou malveillance25 ?) alors qu'il était atteint de la tuberculose. Metternichempêcha sa guérison en refusant qu'il rejoignît sa mère[réf. nécessaire]. Le 15 avril, les médecins le considérèrent comme perdu, ce qui valut à Napoléon II de constater amèrement : « Ma naissance et ma mort, voilà toute mon histoire. Entre mon berceau et ma tombe, il y a un grand zéro ». Sa mère, prévenue, ne le rejoignit à Vienne que le dimanche 24 juin, alors qu'il était déjà mourant. Il s'éteignit le
Napoléon II mourut sans alliance ni postérité. Après l’autopsie, le cœur fut placé dans un vase canope, pour être gardé dans la crypte des Augustins (les cœurs de tous les Habsbourg y sont rangés depuis 186427), les viscères étant enfermés dans une urne en argent, scellée dans une boîte métallique, destinée à la crypte de la cathédrale Saint-Étienne. Puis, le duc de Reichstadt, revêtu de son uniforme blanc de colonel du régiment d’infanterie Nassau, fut présenté au public, dans un cercueil habillé de velours rouge, sur une table recouverte d’un drap noir, dans le salon des Laques.
Le corps fut plus tard transporté de nuit, sur une civière tirée par deux barbeaux, et entourée d’officiers à cheval du régiment de Wasa à la chapelle de la Hofburg, où il fut veillé. Devant le catafalque étaient présentées ses armes, ainsi que l’urne contenant son cœur et celle contenant ses entrailles. Des officiers de la Garde formaient le piquet d’honneur. Une foule nombreuse, malgré l’heure tardive, vint défiler devant la dépouille.
Le
, selon le cérémonial ancestral prévu pour un archiduc, Napoléon II, après avoir été transporté de la Hofburg, sur le catafalque rouge et or des archiducs, par la Michaelerplatz et l’Augustinerstrasse, jusqu’au Neuermarkt, est descendu dans la crypte des Capucins, la Kaisergruft.
Sur le cercueil, une plaque de cuivre ornée d'une croix tréflée portait une inscription en latin. Ce fut le seul document à mentionner, en Autriche, que le corps enfermé dans ce cercueil était le fils de Napoléon, empereur des Français et, par sa naissance, roi de Rome.
Soucieux d'améliorer son image aux yeux des Français, Hitler décida du rapatriement des cendres de l'Aiglon en France. Une cérémonie funèbre et nocturne eut lieu aux Invalides, dans la nuit du 14 au 15 décembre 1940, devant une assistance triée sur le volet.
Cette statue de L'Aiglon, Napoléon 2 se trouve en face de la maison des Bonaparte à Ajaccio dans un petit square
Napoléon adorait cet enfant et voulait de grandes choses pour lui
Malheureusement il a très peu connu ce fils qu'il a tant désiré